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A ne pas louper ce dimanche soir : Chante ton Bac d'abord (France 2).

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A ne pas louper ce dimanche soir : Chante ton Bac d'abord (France 2).

FIPA d'Or, le doucmentaire inédit Chante ton bac d'abord est diffusé ce dimanche sur France 2. Un programme à ne pas louper, écrit et réalisé par David André. Programmé à 22h45, case pas facile (notamment face à un inédit d'Harry Potter...)

Chante ton bac d'abord est l'histoire de cinq familles durant l'année du bac : l'année de tous les risques, tous les espoirs et tous les rêves !

Le décor : Boulogne-sur-Mer, ville moyenne confrontée aujourd'hui à la désindustrialisation et à la précarité.

Les héros : des ados qui vont passer leur bac. Gaëlle, Rachelle, Caroline, Nicolas et Alex forment une inséparable et turbulente bande de potes. Leur univers adolescent, auquel s'oppose celui de leurs parents, est porté par des "chansons du réel", petites pages enchantées dans un monde désenchanté !

Ce documentaire fait le pari d'émerveiller le réel avec des chansons et musiques originales, qui alternent avec la chronique douce, grave et pleine d'humour de cette fameuse année du bac. Chante ton bac d'abord nous laisse avec une question : et vous, de quoi rêviez-vous à 17 ans ?

 

À quoi rêve-t-on quand on a 17 ans dans une région de France frappée par la crise économique ? En débarquant à Boulogne-sur-Mer il y a deux ans, je n’avais qu’une idée encore imprécise de ce que ce film serait, lorsque j’ai croisé une « bande » au lycée public Auguste-Mariette.
L’hilarant Alex, l’innocente Gaëlle, l’émouvante Caroline, le mystérieux Nico et la fière Rachel. Des copains inséparables, qui souvent tenaient les murs du lycée et qui me « tapèrent dans l’oeil » lors des repérages autorisés par un proviseur compréhensif – qu’il en soit ici remercié ! Inséparables donc, idéalistes, un peu rebelles aussi : du genre regard en dessous, accrochés à leurs clopes roulées dans les petits matins brumeux, gloussant devant les grilles du lycée, d’un rire vachard à rendre parano les passants.

En les approchant, je leur ai expliqué mon idée encore vague : « Vous filmer toute l’année jusqu’au bac, mais surtout raconter l’histoire d’une bande dans une région en crise, vos rêves, vos parents, vos vies. » Non seulement ils étaient pour la plupart dubitatifs (un euphémisme), mais en plus, je ne leur avais pas tout dit. L’entreprise s’annonçait périlleuse. J’imaginais en effet depuis le commencement que ces adolescents pourraient interpréter au fil du documentaire des chansons inspirées par leurs vies ou par leurs rêves. Une manière de faire basculer le réel dans une autre dimension et, pour eux, de s’approprier le dispositif du film. Je voulais leur offrir la possibilité de « jouer » avec le regard du spectateur : celui d’adultes parfois nostalgiques d’un monde ancien – le discours « décliniste » selon un néologisme à la mode en France ces temps-ci. Cet univers désenchanté et enchanté à la fois, je l’imaginais proche des films sociaux anglais, sombre et drôle à la fois. À un détail près : c’était un documentaire. Sans scénario. Sans acteurs. Et sans l’assurance que cette bande, qui me plaisait tant, serait d’accord pour me suivre pendant des mois dans ce projet fou. J’avais aussi besoin de l’accord de leurs parents, que je projetais de filmer dans leur travail et à qui je voulais réserver une grande place dans le film. J’ai soigneusement caché au départ mon intention de faire un film musical. Je craignais que cette idée suscite l’incrédulité ou au contraire attire les apprentis chanteurs, ce qui n’était pas le projet du film. De leur côté comme du mien, cette période fut celle des questions et des craintes.

Ce qui s’est passé ensuite, comment le décrire ? Comme un rêve. Un moment qui a duré un an, où le réel a semblé épouser mon imaginaire. Au fil des saisons, la complicité s’est installée. Et le rêve s’est déployé. J’ai vu ces adolescents s’approprier ce que j’avais fini par leur avouer après quatre mois de tournage : l’écriture de chansons sur leur vie, mises en scène dans de petites « virgules » au milieu du réel. Je craignais le sarcasme, la peur, l’incapacité vocale ; ils m’ont offert l’enthousiasme, la créativité, l’émotion.

L’histoire de Chante ton bac d’abord, c’est 100 jours de tournage, 200 heures de rushes dans lesquels nous avons voulu saisir la « fragilité » du monde adolescent, avec une caméra mouvante, peu de profondeur de champ, la lumière naturelle. C’est aussi onze scènes chantées, enregistrées dans la chambre d’un appartement loué non loin du lycée pendant un an. Des mois de montage à chercher l’équilibre entre le réel et la chanson.

Et la production musicale à Paris, l’enregistrement des cordes, le mixage. À l’origine, le projet a été soutenu et financé par l’Unité de programmes documentaires de France 2. Aujourd’hui, l’accueil réservé au film dans les festivals et le soutien de Bodega Films lui ouvre les portes des salles de cinéma, après une diffusion unique sur France 2 courant octobre 2014.

Tout au long de cette histoire, nous nous sommes attachés à ces adolescents qui nous ont offert une partie de leurs vies, de leurs rêves, de leurs doutes. Comment leur dire merci ? Et comment remercier leurs parents qui nous ont fait confiance jusqu’au bout ? Pour ces familles et pour ces bacheliers, une nouvelle aventure commence avec la sortie du film

David André, scénariste et réalisateur.

Crédit photo © Delphine Micheli - BrotherFilms.


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