Comment le destin de Jean Jaurès, jeune notable du Tarn, bascula lors de la grève des mineurs de Carmaux en 1892. Un biopic fidèle et épique de la grande figure socialiste est proposé vendredi 11 juillet en première partie de soirée sur ARTE. Téléfilm avec Philippe Torreton.
Le 16 août 1892 à Carmaux, deux mille mineurs se révoltent parce que l’un des leurs, élu maire socialiste de la ville, a été licencié par le propriétaire de la Compagnie des Mines, le noble et monarchiste marquis de Solages. Jeune normalien de 34 ans, professeur agrégé de philosophie, élu député puis battu, Jean Jaurès choisit alors le camp des opprimés durant cette grève. En devenant l’élu des pauvres et des exploités, il s’impose bientôt comme l’incarnation d’un socialisme républicain et internationaliste...
Téléfilm de Jean-Daniel Verhaeghe (France, 2004, 1h31mn). Scénario : Jean-Michel Gaillard et Jacques Kirsner. Avec : Philippe Torreton (Jean Jaurès), Frédéric van den Driessche (Calvignac), Serge Maillat (Humblot), Pierre Vernier (le marquis de Solages), Valérie Kaprisky (Louise).
C’est la première fois qu’un téléfilm retraçait le destin
de Jean Jaurès, fondateur et figure politique la
plus marquante du mouvement socialiste français.
S’appuyant sur le scénario de Jean-Michel Gaillard,
ex-conseiller de François Mitterrand, et de Jacques
Kirsner, qui s’est inspiré des travaux de l’historienne
Madeleine Rebérioux, le réalisateur Jean-Daniel
Verhaeghe (Le grand Meaulnes) se concentre sur
l’été crucial qui transforma un jeune notable intellectuel
en véritable mythe de la classe ouvrière.
Précis historiquement, le film célèbre aussi de
manière romanesque l’esprit d’un grand homme,
tribun hors pair qui voulait allier réforme et révolution.
Entre joutes oratoires, lutte des classes et opposition
d’anarchistes réticents à l’égard d’un “réformisme
qui endort les ouvriers”, Philippe Torreton
incarne Jean Jaurès avec force et conviction.
C
Crédit photo © DR.