A découvrir ce 16 septembre en première partie de soirée sur la chaîne ARTE : une enquête inédite de Jérôme Fritel ("Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde") : Mittal, la face cachée de l'empire. Coproduction CAPA Presse.
Côté pile, Mittal incarne le mythe de la réussite, la petite entreprise familiale devenue leader mondial de la sidérurgie en 3 décennies. Côté face, un visage du capitalisme prédateur, s'appuyant sur des rachats de concurrents, des endettement spérilleux et des destructions d'emplois.
Une plongée au coeur de l'empire Mittal, entre saga familiale et dérives de la finance.
A l'issue du film, entretien avec le réalisateur.
Le groupe Mittal est le n° 1 mondial de l’acier.
Plus qu’une entreprise, c’est un empire qui
emploie 250 000 personnes dans soixante
pays. Issu d’une modeste famille de Calcutta,
Lakshmi Mittal est devenu, en l’espace de quinze
ans, l’un des hommes les plus riches au monde.
Plus qu’une réussite, Mittal incarne un symbole :
celui du nouveau capitalisme mondialisé et de la
revanche du monde émergent sur les vieilles
nations industrialisées. Accueilli comme un sauveur
en 2006 à la faveur de son OPA sur le groupe Arcelor,
Mittal est aujourd’hui perçu comme le fossoyeur de
la sidérurgie européenne. Touchée de plein fouet
par la crise économique, sa multinationale criblée
de dettes a perdu 80 % de sa valeur, accumule les
pertes et ferme ses usines les unes après les autres
en Europe. Un déclin brutal qui révèle l’autre visage
d’un modèle économique obsédé par la rentabilité
à court terme, qui privilégie l’exploitation des
richesses au profit des seuls actionnaires et au
détriment de l’intérêt collectif.
Pour la première fois, certains des proches collaborateurs
de Lakshmi Mittal, actuels et passés, ont
accepté de témoigner et de raconter l’extraordinaire
destin d’un homme qui voulut être le roi de l’acier.
Une investigation rigoureuse sur la grandeur et le
déclin d’un des groupes les plus puissants de la planète.
Une enquête qui dévoile le véritable visage de
l’homme d’affaires et l’envers d’un système largement
inspiré par les méthodes de la finance, qui
relève plus du Monopoly que du capitalisme
industriel.