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L'Arche de Norin, sur la terre des ancêtres (document ce dimanche).

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L'Arche de Norin, sur la terre des ancêtres (document ce dimanche).

Après avoir diffusé les trois premiers films de la série L’Arche de Norin, Grandeurs Nature propose aux téléspectateurs de retrouver le directeur de la Ménagerie du Jardin des Plantes, Norin Chai, dans L’Arche de Norin, sur la terre des ancêtres.

Dans ce documentaire diffusé sur France 2 à 16h25 ce dimanche, il retourne après trente ans d’exil dans son pays natal, le Cambodge. Sa mission : aider des jeunes vétérinaires encore novices à pratiquer des interventions délicates sur des animaux en situation de détresse ou atteints d’affections complexes. Dans cette mission ou se mêle histoire personnelle et parcours professionnel, Norin nous emmène sur la terre de ses ancêtres, pour partager à ses côtés son amour des animaux et de l’humanité dans son ensemble…

Ce séjour est aussi pour Norin un voyage spirituel sur les traces d’un passé douloureux, qui l’a vu partir précipitamment avec ses parents pour fuir la dictature de Pol Pot alors qu’il était âgé de quatre ans. Ce retour sur la terre de son enfance lui permet de révéler la genèse de sa vocation : c’est son grand-père qui lui a transmis son amour pour les animaux, avant qu’il ne soit condamné à mort par les Khmers Rouges.

Norin s’attelle donc à retrouver des lieux, parfois oubliés, qui ont marqués sa vie : la maison de ses grands-parents, la prison S21, les temples d’Angkor. Il a craint pendant longtemps la brutalité de la confrontation avec ses souvenirs indiciblement douloureux. Il refusait donc de répondre aux appels des confrères cambodgiens qui sollicitaient son aide. Lors de son séjour, Norin aide Samba, un éléphant maltraité pendant la dictature, à retrouver une vie plus paisible. Il redonne la vue à des singes grâce à une opération de la cataracte. Mais surtout il aime transmettre ce qu'il a appris pour prendre soin des animaux, les soigner et parfois, les accompagner vers la mort. Entre deux interventions, il visite également les lieux qu’il a contribué à bâtir pour cautériser les plaies de son pays, comme la pagode Krapeu Chaet, ou encore l’école du village de Kompong Speu.

« À 41 ans, j’ai la chance de vivre de ma passion pour les animaux sauvages. Après de multiples diplômes et un parcours atypique aux quatre coins du monde, je dirige les services vétérinaires d’un très grand parc zoologique français. Je mène également de nombreuses autres missions au nom de ma passion et de la préservation de la faune sauvage... L’aventure dure depuis quatorze ans. Je suis né à Phnom Penh le 16 juillet 1969 et ma vocation est venue assez vite... Ma mère me racontait qu’à trois ans, il m’arrivait souvent de disparaître des heures entières. Elle finissait par me retrouver endormi ou couché avec le chien sous le piano ou dans un recoin de la maison. Je voulais déjà devenir vétérinaire. A dix ans, je veux être vétérinaire spécialisé en faune sauvage. Au lycée, je décide que je dirigerai un parc en Afrique. À l’école vétérinaire, je veux (après l’Afrique) devenir vétérinaire au Muséum... L’un après l’autre, tous ces rêves se sont accomplis. Derrière ce parcours rêvé, il y a une phrase que ma mère ne cessait de me répéter : «Il faut lutter pour vivre et vivre dans l’Honneur». Phrase de mon défunt Grand-Père maternel, exécuté par les Khmers Rouges. Nous avions tout perdu. Je suis arrivé en France à l’âge de quatre ans. Je ne parlais pas français. Nous vivions dans un studio de quinze mètres carrés, mes parents, mon frère et moi. Boire du lait pur, qu’on n’avait pas mêlé d’eau, était pour nous un luxe. Mes parents ont lutté pour survivre et pour nous donner une vie décente. J’essayais de suivre l’école comme je le pouvais, sans aucun soutien scolaire. J’étais jeune et il m’a fallu atteindre l’adolescence pour m’apercevoir que ma mère pleurait souvent... J’ai ensuite compris à quel point mes parents se sont sacrifiés pour nous. Je voulais rendre à mes parents ce qu’ils ont perdu. Je voulais aussi «sauver» le monde de la barbarie des hommes... Avant de me quitter, mon grand-père maternel m’avait offert un ours en peluche. Je l’avais nommé Yaboumba. J’avais promis à Yaboumba qu’un jour je sauverais tous les animaux de toute barbarie et qu’ils pourraient compter sur moi... À trente ans j’ai créé une association, Yaboumba. Et tous les jours, je m’efforce de tenir ma promesse... »

Crédit photo © Guillaume LEVIS - FL Concepts.


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